Décryptage biologique
Notre corps et notre esprit peuvent être affligés par des problèmes qui nous empêchent de mener la vie que nous souhaitons ou de se comporter de façon constructive pour nous et nos proches. Dans mes interventions, j’utilise entre autre le décryptage biologique pour comprendre les causes émotionnelles et bio-logiques qui sont à l’origine de vos maux.
Le décryptage biologique a été développé principalement par le médecin Claude Sabbah et plusieurs de ses élèves, médecins et autres. C’est à la base une discipline où nous découvrons les liens logiques entre d’un côté la manière dont nous avons vécu certains évènements stressants et de l’autre côté nos comportements, les situations que nous vivons et nos problèmes de santé physiques et psychologiques. En tant que tel, il ne s’agit pas d’une forme de thérapie, mais bien du cadre théorique décrivant les lois bio-logiques qui régissent les liens entre nos émotions et notre physiologie. Nous partons du principe que nos difficultés ne sont pas issues du hasard, mais représentent en réalité une tentative de solution (aussi inadaptée semble-t-elle) pour des stress émotionnels autrement insurmontables.
"Nous partons du principe que nos difficultés ne sont pas issues du hasard, mais représentent en réalité une tentative de solution pour des stress émotionnels autrement insurmontables."
Le stress: souvent mentionné, rarement compris
Tout le monde a déjà entendu dire quelque chose comme : « Cette maladie est causée par du stress. » Que ce soit en médecine traditionnelle ou conventionnelle, le stress est souvent utilisé pour expliquer ce qu’on observe. Cependant, il m’apparaît que le mot « stress » est la plupart du temps utilisé comme un terme fourre-tout, présumant que tous les stress de la vie se combinent pour affecter la santé, peu importe la maladie qui se manifeste, et sans le besoin d’en expliquer le processus précis. Au contraire, en décryptage biologique nous voyons qu’il y a des liens précis et logiques entre nos symptômes et des vécus stressants spécifiques.
Comment nous percevons notre vécu, quels évènements nous apporteront du stress, et surtout quel type de stress nous vivrons (par ex. : impuissance, peur de mourir, manque d’amour, perte de territoire), tout ça dépendra de beaucoup de facteurs très individuels et les combinaisons sont quasi infinies.
Il est aussi important de comprendre qu’« être stressé » n’est pas une affaire subjective, dans le sens où même si nous croyons que nous ne sommes pas stressés, nos comportements et nos maladies peuvent clairement indiquer le contraire. Avoir une attitude positive et une absence apparente de stress est donc absolument inutile et même nuisible pour notre santé si derrière se cachent des stress émotionnels refoulés. Parallèlement, même si une situation ne représente objectivement pas de menace, elle peut être perçue comme dangereuse pour nous si une odeur, un mot, une image, un son, ou tout autre stimulus est associé à une situation menaçante de notre passé. Pour notre cerveau, il n’y a pas de différence entre la réalité et la représentation que nous nous en faisons. Une expérience très simple qui permet de vérifier cette affirmation est de fermer les yeux et s’imaginer mordre dans une tranche de citron. Alors? Vous remarquez votre corps réagir, et que vos glandes salivaires s’activent immédiatement, même si en réalité il n’y a pas de citron?
"Il y a des liens précis et logiques entre nos symptômes et des vécus stressants spécifiques"
"Avoir une attitude positive et une absence apparente de stress est donc absolument inutile et même nuisible pour notre santé si derrière se cachent des stress émotionnels refoulés."
"Pour notre cerveau, il n’y a pas de différence entre la réalité et la représentation que nous nous en faisons."
Rôle du cerveau dans la gestion du stress
Le rôle principal de notre système nerveux est d’assurer notre survie au mieux de ses capacités. Lorsque nous sommes confrontés à une situation que nous percevons comme dangereuse (stress), notre système tente immédiatement de trouver une solution active pour nous en sortir.
Cependant, il se peut que nous ne puissions pas appliquer de solutions actives. Par exemple, si ce qui nous stresse est l’abus de pouvoir de notre patron et que nous avons absolument besoin de notre emploi pour survivre? Si notre stress vient d’une situation traumatique (accident, guerre, abus, etc.) dans laquelle nous ne pouvions rien faire pour échapper à l’horreur de notre vécu, et que notre corps en reste prisonnier? Si notre stress vient du ressenti dans l’enfance de ne pas avoir été protégés, de ne pas avoir été aimés ou de ne pas avoir eu de valeur, type de ressentis automatiquement associé à un danger de mort? Que se passe-t-il alors? C’est à ce moment que se crée ce qu’on appelle un conflit : un conflit entre la menace que nous percevons et nos possibilités d’action.
En situation de conflit, le cerveau ne peut pas simplement «rien faire», mais il ne peut pas non plus influencer le monde extérieur, seulement notre propre personne. Selon nos perceptions et interprétations de la situation, le cerveau va choisir la meilleure solution de survie dans l’instant, et va déclencher les réactions dans le corps pour manifester cette solution. C’est à ce moment que le stress passe de notre psyché à notre corps, processus par définition toujours inconscient. La logique derrière ce phénomène est qu’une surcharge de stress laissée sans intervention réduirait nos chances de survie à court terme. En effet, si tous nos conflits étaient constamment présents à notre conscience, notre système nerveux en serait complètement surchargé et nous ne serions plus fonctionnels, incapables d’accomplir les tâches essentielles à notre survie immédiate.
Ces solutions, ou programmes de survie, se font dans certains cas appeler « maladies » ou « troubles de comportement », car on ne se rend pas compte de leur raison d’être. Avec le décryptage biologique, nous comprenons que même si la solution/maladie ne semble pas bien adaptée, c’est le mieux que pouvait faire notre cerveau pour diminuer le stress, le dernier recours pour tenter de gérer une situation perçue comme autrement ingérable. Il y a donc toujours une logique derrière nos maladies et nos comportements, même si cette logique est souvent contre-intuitive et difficile à accepter sans les connaissances du décryptage biologique.
"Le rôle principal de notre système nerveux est d’assurer notre survie au mieux de ses capacités."
"Ces solutions se font dans certains cas appeler «maladies», car on ne se rend pas compte de leur raison d’être."
"[...] même si la solution/maladie ne semble pas bien adaptée, c’est le mieux que pouvait faire notre cerveau pour diminuer le stress [...]"
Liens entre nos pensées et notre corps
Nous ne pouvons pas penser à une action sans que notre corps réagisse, sans utiliser les mêmes muscles et organes que nous utiliserions si nous faisions en réalité ce que nous nous imaginons, même si la participation du corps reste à un minimum, inconsciente et inaperçue. Il n’y a pas moyen de penser, d’avoir des images sans participation du corps. Cela nous permet de comprendre beaucoup mieux la maladie.
En matière de décryptage biologique, les correspondances entre chaque réaction du corps et la pensée (stress psychologique) qui l’a déclenchée sont invariantes. Ça veut dire qu’on ne peut pas déclencher n’importe quoi au niveau organique avec n’importe quelle pensée : il y a des invariants en biologie comme n’importe où.
Si la thyroïde régule la vitesse de notre métabolisme, ne déclenchera une maladie de la thyroïde qu’un vécu qui a un rapport avec vitesse-lenteur, pas n’importe quel stress. Ou si j’ai un problème qui m’apparaît « à vomir » et que je ne peux pas digérer mentalement, mon corps est automatiquement impliqué dans la recherche d’une solution. À ce moment-là, mon estomac surtout va participer à la digestion de ce problème impossible à digérer, et c’est un problème physiologique de l’estomac qui se développera, jusqu’au cancer s’il le faut, ce dernier représentant une suractivité de l’estomac.
Chaque maladie est donc déclenchée par un choc émotionnel ingérable dans l’instant. En cas de problème impossible à résoudre de manière satisfaisante par la pensée, l’exacerbation mentale entraîne une suractivité physiologique, surtout pour la partie du corps qui devrait réaliser la solution impossible. C’est la région du corps qui était utilisée dans le processus archaïque par nos ancêtres animaux pour résoudre ce genre de ressentis au fil de l’évolution. Les animaux n’ont que des ressentis au niveau biologique concret, contrairement à nous qui avons un monde psychique beaucoup plus développé.
Ce ne sont en aucune façon les circonstances objectives d’un problème qui sont à l’origine de la maladie, mais bien notre vécu émotionnel. C’est la manière dont ce problème a été ressenti qui fait choisir par le cerveau telle maladie-solution, la meilleure solution archaïque au niveau biologique pour ce ressenti. Ce n’est pas compliqué, la maladie est une reprise d’une solution archaïque au niveau biologique (physique) lorsque mentalement je ne sais pas résoudre un problème.
Cette solution biologique archaïque « désespérée » est appliquée par le cerveau par défaut aussi longtemps que nous ne sommes pas capables de résoudre le problème à un niveau humain, conscient. Cependant, il la désamorce tout aussi instantanément dès que la solution est trouvée et que le stress disparaît, et met en route la réparation.
En réalité cette solution archaïque est inadéquate car la maladie ne solutionne pas le problème rencontré, elle est inadaptée. Il est clair qu’on ne peut pas mieux digérer un problème mental parce qu’on a un cancer de l’estomac. C’est tout simplement que le cerveau n’a pas d’autres actions à sa disposition. La bonne nouvelle est que du coup nous avons une voie pour comprendre la maladie et la désamorcer. Devant chaque symptôme physique (ou autre problème) nous allons donc nous poser la question : À quoi sert la partie du corps touchée, à quoi servent les cellules malades? Nous avons ainsi une idée du stress émotionnel personnel que nous avons vécu au départ.
"Il y a des invariants en biologie comme n’importe où. Si la thyroïde régule la vitesse de notre métabolisme, ne déclenchera une maladie de la thyroïde qu’un vécu qui a un rapport avec vitesse-lenteur, pas n’importe quel stress."
"Chaque maladie est donc déclenchée par un choc émotionnel ingérable dans l’instant."
"En réalité cette solution archaïque est inadéquate car la maladie ne solutionne pas le problème rencontré, elle est inadaptée. [...] C’est tout simplement que le cerveau n’a pas d’autres actions à sa disposition."
"La bonne nouvelle est que nous avons une voie pour comprendre la maladie et la désamorcer."
L'origine de notre bagage de survie
Notre bagage de survie représente l’ensemble des programmes et stratégies de survie qui s’ancrent en nous au fil du temps, que ceux-ci se manifestent ou non, ou encore qu’ils viennent de nos ancêtres ou de notre propre vécu. La formation du bagage de survie face à des stress ingérables est une fonction évolutive importante qui montre que nous sommes adaptés pour nous adapter aux conditions de vie que nous rencontrons, quelles qu’elles soient. Au centre de ce bagage se trouve notre « façon d’être », unique à chacun et que nous reproduisons dans tout ce que nous faisons et qui était, enfant, la meilleure stratégie pour avoir l’attention de nos parents.
Le début de notre existence et de notre vie après la naissance est une période clé dans la formation de notre bagage de survie. C’est durant cette période que nous recevons de nos parents et de nos interactions avec eux une première impression du monde. Tout ce que nous vivons pendant ce temps pénètre profondément dans notre inconscient et forme la base de notre façon d’être au monde et de gérer le stress pour le reste de notre vie.
L’influence de nos expériences sur notre bagage de survie diminuera graduellement jusque vers l’âge de 7 ans, à mesure que nous devenons biologiquement indépendants de nos parents. Entre la naissance et l’âge de 7 ans, le cerveau des enfants fonctionne principalement avec les ondes lentes delta et thêta (comme lorsque nous sommes sous hypnose) pour faciliter la tâche d’assimilation automatique et surtout non-filtrée d’une énorme quantité d’informations, ce qui a pour but de nous donner les outils nécessaires pour survivre dans le futur.
Au-delà de nos propres expériences, le vécu émotionnel de nos parents durant notre période d’imprégnation (de quelques mois avant notre conception jusqu’à un an après notre naissance) et les vécus émotionnels forts de nos ancêtres influenceront aussi profondément notre bagage de survie. J’en parle en détails sur la page « Période d'imprégnation et psychogénéalogie ».
Notez bien qu’avoir un bagage de survie lourd et difficile ne nécessite pas d’avoir eu une enfance terrible. Même si nous avons le souvenir d’une belle enfance, que nous nous sommes sentis aimés par nos parents, nous avons tous, sans exception, développé des stratégies spécifiques en réponse à la perception de stress ingérables, même si ceux-ci sont passés complètement inaperçus de tous. Ceci est une certitude dans notre monde moderne, et la présence de maladies et autres problèmes en sont les preuves.
En effet, c’est lorsque les circonstances de la vie d’adulte diffèrent tellement de celles de l’enfance que cette manière d’être au monde devient inadaptée, inadéquate et source de gros problèmes physiques et/ou psychiques qui nous mènent en thérapie. Thérapie qui sera donc un travail de modification partielle de cette manière d’être au monde, archaïque et inadaptée. C’est en changeant cette manière d’être au monde et les émotions qui y sont liées que nous pouvons laisser nos problèmes derrière nous.
"[...] notre «façon d’être» est unique à chacun et nous la reproduisons dans tout ce que nous faisons."
"Le début de notre existence et de notre vie après la naissance est une période clé dans la formation de notre bagage de survie."
"[...] les vécus émotionnels forts de nos ancêtres influenceront aussi profondément notre bagage de survie."
"C’est en changeant cette manière d’être au monde et les émotions qui y sont liées que nous pouvons laisser nos problèmes derrière nous. "
Résoudre ses conflits
Se libérer de ses conflits et de ses programmes de survie archaïques est un processus très individuel qui va au-delà du simple processus de décrypter le sens de nos maladies. Effectivement, chaque personne et chaque conflit pourra nécessiter un travail différent pour se résoudre, allant de la simple compréhension des liens entre vécu et symptômes (parfois ça suffit), jusqu’à une reconstruction substantielle de notre façon d’être et de notre perception du passé.
Nos stratégies de survie sont des aides qui nous ont permis de survivre jusque-là, qui nous ont sauvé la vie là où rien d’autre n’a fonctionné… du moins dans la représentation que nous nous faisons du monde, la seule qui compte pour notre cerveau. De plus, elles nous ont aidé à refouler des émotions et des drames qu’il aurait été trop douloureux de vivre consciemment ou de garder en mémoire comme tels. C’est pourquoi notre cerveau se rebellera premièrement pour éviter de ressentir les drames émotionnels qui se cachent derrière nos difficultés et pour conserver ses stratégies de survie. Tant que cette rébellion durera, nous ne ferons pas ce que nous aimerions consciemment, mais bien ce qui nous est invariablement imposé par notre façon d’être au monde.
Il s’agit donc d’emprunter ce que j’aime appeler « la voie du héros », car il faut effectivement du courage pour faire face à nos peurs et à nos blessures profondes et pour changer notre perception du monde, même si c’est pour notre bien-être. La voie du héros, c’est d’être conscient de nos failles et que nous faisons des erreurs constamment malgré nous, tout en étant convaincus que nous avons la force et le pouvoir d’aller au-delà de ces erreurs, de les transcender et ainsi nous transformer pour le mieux. C’est cette attitude exactement qui nous permettra de nous libérer de nos conflits et de nos maladies.
La méthode de l’inversion des ressentis (décrite en détails ailleurs) est la forme de thérapie que j’utilise et qui va de pair avec les connaissances du décryptage biologique et avec la voie du héros. Il s’agit en bref de remettre à la lumière ce qui veut rester caché et de lâcher prise de nos vieilles stratégies de survie qui nous font souffrir, pour en découvrir de nouvelles, mieux adaptées pour la réalité de notre vie et pour notre bien-être. C’est la prise de conscience du vécu qui a provoqué la maladie, puis le dépassement de ce vécu qui changent l’image mentale et l’émotion vécue et ainsi ouvrent une voie vers la guérison.
Ça commence par déstructurer notre vision du monde archaïque qui a créé notre structure de comportement problématique, puis par reconstruire une autre image du monde qui sera automatiquement accompagnée d’un autre comportement. Pour prendre un exemple très simple, c’est comme passer de l’image d’un verre à moitié vide à l’image d’un verre à moitié plein. Le verre (notre passé) ne change pas, mais notre perception change, et ainsi notre comportement. Si nous voyons un verre à moitié vide, nous agissons avec une peur du manque. Si nous voyons un verre à moitié plein, nous agissons avec une confiance en l’avenir.
Comme je l’ai mentionné, l’exemple du verre est simplifié, et il ne s’agit pas de minimiser les drames du passé ou de faire comme s’ils n’avaient pas exister, bien au contraire. Il s’agit de découvrir que notre façon d’être au monde n’est aujourd’hui tout simplement plus adaptée, que nous pouvons trouver une autre façon, plus heureuse pour nous. En effet, tous les choix de stratégies de survie se font toujours dans le but de se sentir aimer et de sentir que nous aimons le plus possible, même si en réalité le type d’« amour » ainsi vécu est malsain. Se rendre compte que toute notre histoire (aussi terrible soit-elle) était une quête d’amour nous permet de voir la réalité autrement, de finalement s’ouvrir à d’autres façons de rechercher l’amour, de vivre.
"[...] il faut effectivement du courage pour faire face à nos peurs et à nos blessures profondes et pour changer notre perception du monde [...]"
"Remettre à la lumière ce qui veut rester caché et lâcher prise de nos vieilles stratégies de survie qui nous font souffrir pour en découvrir de nouvelles, mieux adaptées."
"Ça commence par déstructurer notre vision du monde archaïque qui a créé notre structure de comportement problématique [...]"
Qu'est-ce qui différencie le décryptage biologique des autres approches de la santé?
Le décryptage biologique est une discipline où les lois de la biologie sont comprises et formulées au même titre que les lois de la physique dont nous entendons beaucoup plus souvent parler. Je ne veux pas dire que ce soit la seule approche efficace ou qui vaille la peine de connaître, mais c’est certainement l’approche qui permet la compréhension des maladies (et autres troubles) la plus complète que je connaisse au niveau biologique.
Déjà, nous y reconnaissons l’importance de notre vécu émotionnel pour notre état de santé psychologique et physique. En ce sens, nous nous distinguons profondément de toutes les autres approches qui ne considèrent pas que le vécu émotionnel soit pertinent pour notre santé, quoiqu’à l’exception de notre civilisation occidentale moderne, l’importance des liens entre émotions et santé est une évidence dans la plupart des médecines traditionnelles sur la planète. Cependant, même parmi les approches pour lesquelles cette relation est évidente, le décryptage biologique se distingue de plusieurs façons.
Les affections physiques
En psychothérapie, il est évident qu’un travail sur les émotions est essentiel pour notre santé psychologique. En décryptage, nous ne nous arrêtons pas à la santé psychologique, mais reconnaissons que les mêmes principes s’appliquent de la même manière à notre santé physique. Les mêmes processus sont à l’œuvre que nous soyons malades physiquement ou psychologiquement, et donc un travail sur les émotions aide ou est même nécessaire dans les deux cas.
La précision de l'analyse
La précision de l’analyse est un aspect qui démarque clairement le décryptage biologique de la plupart des autres approches. Comme je l’ai déjà mentionné, l’idée que le stress ait un impact sur notre santé mentale et physique n’est pas nouvelle ni même polémique. Cependant, il y a une énorme différence entre d’un côté voir un lien entre le stress émotionnel et le fait d’être malade, et de l’autre côté voir des liens spécifiques entre stress et symptômes particuliers.
Avec les connaissances du décryptage biologique nous pouvons généralement identifier des moments et des évènements précis qui sont à l’origine de la maladie ou des symptômes d’une personne. Il peut s’agir d’un évènement qui s’est joué sur quelques secondes seulement, ou encore d’une simple phrase ou même d’un seul mot qui a déclenché un stress bien particulier. Le rapport entre stress et symptômes n’y est alors absolument pas flou, contrairement à la plupart des autres approches. Il y a une myriade de combinaisons possibles, et ce sont nos symptômes et notre comportement, leurs effets dans nos vie, qui nous indiqueront où et quoi chercher.
Cette précision d’analyse est très importante, car connaître les liens entre stress et maladie fait que nous ne nous perdons pas inutilement dans l’océan de nos vécus émotionnels; nous savons immédiatement vers où regarder, pouvons rapidement identifier l’origine des symptômes et y travailler sans délais. Cette précision nous permet aussi de développer une compréhension très pointue et surtout logique pour chaque problème, compréhension tout à fait libératrice puisque les maladies et troubles de comportement sont vus comme des réponses logiques et précises à un stress bien particulier. Ceci nous amène à la prochaine grande particularité du décryptage biologique.
Le problème est la solution
Un des aspects cruciaux du décryptage biologique est le fait que le corps n’est jamais vu comme défectueux. Une maladie ou un comportement dérangeant ne sont pas vus comme des défauts de fonctionnement, mais comme des solutions biologiques archaïques à un stress émotionnel que nous n’arrivons pas à résoudre consciemment. Pourquoi est-ce si important? Parce que ça transforme complètement notre perception de la chose : les symptômes ne sont plus des ennemis à conquérir et à vaincre, mais des alliés à comprendre, à calmer et à libérer de leur fonction. Au lieu donc d’entrer en guerre contre notre propre corps, nous entrons sur le chemin de la guérison véritable.
Je suis conscient que cette vision des maladies est pour plusieurs difficile à accepter, et je ne veux surtout pas nier la souffrance que comporte une maladie grave affectant notre vie de façon dévastatrice. Cependant, le fait de ne pas considérer notre corps ou notre cerveau comme étant défectueux, et de reconnaître la logique qui se cache derrière chacun de nos troubles aidera grandement à améliorer notre situation, alors que la vision contraire n’amène rien de bon.
Les questions en décryptage sont donc : Comment mon symptôme (mon comportement) m’aide-t-il à survivre? En quoi est-il une solution pour moi, spécifiquement? En quoi est-il si important pour moi d’avoir cette maladie, de me comporter de cette manière-là? La maladie est une occasion qui nous est donnée de passer d’une solution biologique inconsciente à une solution consciente au niveau humain. La thérapie vise à vous accompagner pour faciliter ce passage.
Le bagage de nos ancêtres
En décryptage biologique, ce ne sont pas seulement nos vécus émotionnels stressants qui influencent notre santé et nos comportements, mais aussi ceux de nos ancêtres. C’est dans ces vécus que se cache souvent la clé pour comprendre notre situation actuelle. Il est donc presqu’ essentiel d’effectuer un travail sur ces vécus, car pour entrer sur le chemin de la guérison, il faut arriver à lâcher ces drames du passé, arriver à s’en affranchir et à se réconcilier avec eux et avec nos ancêtres. Je décris tout cela plus en détails ailleurs.
Les plaisirs cachés
Un être vivant ne continue pas une action ou un comportement qui ne lui apporte pas de plaisir; c’est la motivation qui fait qu’on recommence, qu’on continue à vivre. Ainsi, si nous conservons nos stratégies de survie malgré toutes les conséquences négatives (maladies, troubles de comportement, difficultés personnelles ou professionnelles), c’est que nous avons développé un plaisir caché par rapport à cette stratégie. Même si une personne veut consciemment changer (c’est pour ça qu’elle vient en thérapie), il est possible que ses plaisirs cachés l’en empêchent. Ceci est illustré à merveilles par une expérience faite avec des animaux. Des rats en cage se font offrir deux leviers : le premier leur donne de la nourriture, le second stimule directement le centre du plaisir dans leur cerveau. Résultat? Ils se laissent tous mourir de faim, car ils ne peuvent pas laisser aller ce qui leur apporte le plus de plaisir. C’est la même chose pour nous, quoiqu’ évidemment de façon plus subtile.
Je dis « plaisir caché » parce que ce plaisir n’est souvent pas reconnaissable en tant que tel, et il est souvent inacceptable (du moins en public). Par exemple, si enfant je ne recevais d’attention que lorsque je me blessais ou étais malade, alors plus tard je suis toujours malade et mon plaisir est d’obliger les autres à s’occuper de moi. Le plus grave la maladie, le plus d’attention je reçois, le plus grand plaisir je ressens… du moins inconsciemment.
Bien qu’inconscients, nos plaisirs cachés sont bien là et doivent être vus, compris et ressentis afin de pouvoir les laisser aller et choisir d’autres plaisirs plus adaptés à la vie que nous souhaitons. Sans cette prise de conscience, notre attachement à nos plaisirs nous maintiendra sur place. Ici encore, le décryptage biologique est particulier puisque nous voyons systématiquement l’importance et la profondeur de ces plaisirs cachés et surtout la précision avec laquelle ils sont associés avec notre histoire, ce qui aide à les accepter.
"Le décryptage biologique est une discipline où les lois de la biologie sont comprises et formulées au même titre que les lois de la physique [...]"
"Nous ne nous arrêtons pas à la santé psychologique, mais reconnaissons que les mêmes principes s’appliquent de la même manière à notre santé physique."
"Le rapport entre stress et symptômes n’y est alors absolument pas flou, contrairement à la plupart des autres approches."
"Connaître les liens entre stress et maladie fait que nous ne nous perdons pas inutilement dans l’océan de nos vécus émotionnels."
"Les symptômes ne sont plus des ennemis à conquérir et à vaincre, mais des alliés à comprendre, à calmer et à libérer de leur fonction. Au lieu donc d’entrer en guerre contre notre propre corps, nous entrons sur le chemin de la guérison véritable."
"[...] pour entrer sur le chemin de la guérison, il faut arriver à lâcher ces drames du passé, arriver à s’en affranchir et à se réconcilier avec eux et avec nos ancêtres."
"Un être vivant ne continue pas une action ou un comportement qui ne lui apporte pas de plaisir."
"Bien qu’inconscients, nos plaisirs cachés sont bien là et doivent être vus, compris et ressentis afin de pouvoir les laisser aller et choisir d’autres plaisirs plus adaptés [...]."
Ce texte a été adapté et développé à partir des textes des formations d’Angela Frauenkron-Hoffmann.