Comment mon allergie aux œufs est disparue : comprendre le décryptage biologique à travers un exemple personnel
04.04.2024
J’ai parlé ailleurs de comment, en décryptage biologique, le corps n’est jamais vu comme étant défectueux puisque les maladies ou autres problèmes de santé sont vus comme des solutions biologiques à un stress que nous n’arrivons pas à gérer consciemment et ce, que la situation soit objectivement dangereuse ou non : c’est notre perception qu’il y a un danger qui compte. J’ai aussi parlé de comment rien est laissé au hasard en décryptage et que nous pouvons découvrir des liens très précis, souvent littéraux, entre maladies et vécus émotionnels.
Dans cet article, j’aimerais illustrer ces propos en utilisant un exemple que j’ai vécu moi-même. Il s’agit d’une allergie aux œufs qui s’est déclenchée lorsque j’avais 20 ans. Pendant une période d’environ 1 mois, chaque fois que je mangeais quelque chose qui contenait des œufs, une sorte de rash rouge apparaissait et couvrait l’entièreté de l’intérieur de mes avant-bras, de la paume jusqu’au creux du coude. Quelle était la fonction de ces symptômes? Quel type de vécu émotionnel aurait pu nécessiter une telle « solution »? Qu’est-ce qui s’est passé dans ma vie au moment de l’apparition des symptômes? Ce sont exactement ces questions qu’il faut poser pour comprendre une maladie. Mais déjà pour bien y répondre, il faut premièrement comprendre ce qu’est une allergie, puis il faut deuxièmement connaître la fonction des différentes parties du corps qui sont touchées.
Les allergies
En décryptage biologique, une allergie est un système d’alarme pour nous éviter de nous retrouver dans une situation qui nous a fortement stressés dans le passé. L’idée d’éviter une situation stressante implique donc que cette situation n’est plus présente; en effet, l’allergie n’apparaîtra que si la situation stressante a été résolue et appartient déjà au passé.
Dans la période de temps où un stress précédant une allergie est toujours actif, notre cerveau peut associer ce stress à n’importe quoi qui soit présent dans le moment, ce qui sera plus tard appelé l’allergène. Lorsque le stress disparaît, notre cerveau continue d’associer cet allergène au stress et peut donc s’alarmer fortement en sa présence, même si l’alarme ne dure qu’une fraction de seconde, ce qui résulte en une réaction allergique. Mais ce ne sont pas toutes les allergies qui se manifesteront de la même manière et les symptômes nous donnent des indices importants par rapport au type de stress correspondant, d’où l’importance d’aussi comprendre ces symptômes et les organes touchés. Dans mon cas, c’était la peau de mes avant-bras qui réagissait.
La peau et les avant-bras
La peau est notre organe de contact avec l’extérieur, mais aussi de protection contre l’extérieur. Les thèmes émotionnels reliés à la peau ont donc presque toujours rapport avec le contact, sous une forme ou une autre. On distinguera deux formes principales : un contact que nous aimerions désespérément avoir sans le pouvoir, ou encore un contact qui est forcé sur nous sans que nous puissions l’éviter. Dans mon cas, il s’agissait d’un contact que je voulais, mais que j’avais peur de ne plus avoir. Typiquement, l’intérieur des bras sont les parties qui entrent en contact avec un être aimé lorsque nous nous prenons dans les bras. Notez bien que les avant-bras ont aussi d’autres fonctions qui peuvent être importantes pour comprendre un problème qui touche cette partie du corps, mais dans mon cas c’était cette fonction de contact qui était clé.
Situation de vie et lien entre le vécu émotionnel et l'allergène
Dans cette période de ma vie, j’étais au tout début de ma relation avec la femme que j’allais épouser quelques années plus tard. Elle est allemande, étudiait et habitait donc en Allemagne, alors que moi j’étudiais et vivais au Québec. Mon but était donc d’organiser tous mes stages universitaires en Allemagne afin que nous puissions au moins passer le temps de ces trimestres ensemble. Pour ce faire, j’avais besoin d’un visa d’étude pour l’Allemagne. Mon allergie est apparue le jour où je suis allé à l’ambassade allemande au Canada pour obtenir ce visa.
Pourquoi une allergie aux œufs? Quelques semaines avant d’aller à l’ambassade, j’avais reconduit ma copine à l’aéroport pour qu’elle retourne chez elle après sa dernière visite avant que j’aille la retrouver en Allemagne : nos retrouvailles étaient donc à ce moment, et pour la première fois, dépendantes de l’obtention de mon visa d’étude. C’était très tôt le matin et j’avais pris un petit déjeuner avec des œufs. Au moment où nous devions nous séparer physiquement sans aucune garantie que nous nous reverrions bientôt, je mangeais donc des œufs.
Le jour où je suis allé à l’ambassade, j’ai mangé le même petit déjeuner, aussi très tôt le matin. Il semble donc que mon cerveau ait associé les œufs avec ces deux évènements. À partir de ce moment-là, chaque fois que je mangeais quelque chose qui contenait des œufs, j’avais cette réaction cutanée…pendant environ 1 mois.
Une fois que j’ai compris ces liens, que j’ai pu sentir la peur de séparation derrière ma réaction, et que j’ai pu intérioriser la conviction que la continuation de notre relation n’était évidemment pas en danger et ne dépendait de toute façon certainement pas de l’obtention d’un visa, l’allergie est disparue. Je me rappelle encore le moment où j’ai complété ce processus de changement de mes perceptions : j’étais dans mon lit le soir et j’ai vraiment senti comme si une clef entrait dans le trou de serrure correspondant, et je savais que c’était terminé. Les œufs que j’ai mangés le lendemain matin ont confirmé ce ressenti.
Fonction de la réaction allergique
J’imagine que plusieurs d’entre vous auront deux questions très pertinentes à ce point : 1) « OK Jessy, mais pourquoi les œufs et pas du pain (que j’ai mangé aussi les deux fois) ou le métal de la fourchette que tu as utilisée, ou autre chose? » et 2) « En quoi est-ce que ces éruptions cutanées étaient une solution adaptée? » Pour répondre à la première : je ne sais pas! Pour trouver la réponse, il faudrait aller voir plus loin dans mon histoire personnelle afin de trouver pourquoi j’ai réagi aux œufs particulièrement, ou pourquoi mon cerveau a fait l’association entre les œufs et ce thème émotionnel particulier et pourquoi ce thème était perçu comme une menace à ma survie. Il serait possible de trouver la réponse, mais dans mon cas ce n’était pas nécessaire pour que l’allergie disparaisse et je n’ai pas creusé plus loin.
Maintenant pour la deuxième question : comme je l’ai déjà mentionné, la réaction allergique survient une fois le stress disparu. Dans un cas comme le mien, durant la situation stressante où un manque de contact pose problème, le corps commencera à dégrader l’épiderme et ses terminaisons nerveuses afin que nous ne sentions plus qu’il nous manque un contact (où dans le cas contraire, que nous ne ressentions plus le contact non-voulu). En d’autres mots, la peau s’amincit pour réduire la sensation du manque et ceci est un processus que nous ne remarquons pas puisqu’ indolore et non visible de l’extérieur. Lorsque le stress est résolu cependant – c’est-à-dire à chaque fois qu’après avoir mangé des œufs et que mon système se met en alerte, je « réalise » immédiatement que je ne suis plus dans la situation de stress – alors il est temps de réparer la peau. C’est ce processus qui crée un rash rouge et qui irrite, exactement de la même manière que la peau réagit autour d’une coupure lorsque ça cicatrise.
Évidemment, dans ma situation l’amincissement de ma peau ne pouvait pas possiblement résoudre mon problème émotionnel. Il faut cependant se rappeler que le cerveau n’a d’accès direct qu’à notre propre corps. Dans les limites de ce qu’il pouvait faire – et en désespoir de cause – mon cerveau a activé la meilleure solution à sa disposition pour tenter de résoudre un stress que je n’avais jusque-là pas su résoudre consciemment… en fait un stress dont je n’avais même pas pris conscience, mais qui affectait l’équilibre de mon corps de telle façon qu’il fallait que mon cerveau intervienne à travers ma biologie. Il ne faut donc pas seulement chercher objectivement la logique de la solution qu’est la maladie dans son utilité réelle dans la situation, mais bien dans le cadre de ce que le cerveau peut faire avec ses moyens et d’après la perception du vécu.
Pour plus de détails sur le fonctionnement des allergies, je vous conseille fortement l’ouvrage d’Angela Frauenkron-Hoffmann sur le sujet : Frei von Allergien und Unverträglichkeit durch Biologisches Dekodieren.